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Guide Cahier Des Charges Palette En Bois

comment établir un cahier des charges pour palette en bois 

 Le cahier des charges «palette bois» se définit comme un ensemble de spécifications fixant les caractéristiques détaillées (éléments constitutifs, dimensions, exigences, humidité…),assorties de tolérances. Il constitue un document contractuel avant tout pratique et structuré qui finalise la proposition commerciale. Mais rédiger un cahier des charges pour la fourniture de palettes requiert un certain nombre d’éléments d’informations et de connaissances élémentaires, à travers un langage commun qui facilitera ensuite le dialogue entre les fabricants de palettes et leurs clients. Cette article s’adresse à tous les acteurs de la supply chain : d’abord, aux chefs d’entreprises, aux acheteurs / utilisateurs de palettes, aux chargeurs, aux transporteurs, aux bureaux d‘études mais aussi aux professionnels de la palette. 

L’élaboration d’un cahier des charges doit répondre à une démarche structurée qui est représentée par le logigramme ci-après. Elle s’articule en deux étapes principales : l’analyse fonctionnelle dans un premier temps, puis la solution technique proposée par le fabricant pressenti.

Les préoccupations, besoins et objectifs de chaque client utilisateur de palettes sont rarement transposables. En fait, il n’existe pas de réponse universelle tant ceux-ci peuvent être variés et multiples. Il faut donc lever toute ambiguïté sur les besoins et attentes et les exprimer de façon claire. En outre, un cahier des charges trop peu détaillé pourrait amener à recevoir une
proposition mal dimensionnée. L’analyse fonctionnelle du couple « palette- produit palettisé » se résume simplement : décrire
le besoin en termes de fonctionnalités, ou en quelques lignes expliquer ce que devra faire la palette et comment elle sera employée tout au long de son cycle de vie. Ainsi un cahier des charges dit « fonctionnel » est un document qui exprime le besoin du demandeur en termes de :
• produit et de son environnement d’utilisation,
• fonctions de service,
• contraintes auxquelles la palette pourra être soumise,
• critères d’évaluation de variations dimensionnelles admissibles.

ANALYSE DU BESOIN

Les données opérationnelles les plus importantes à prendre en considération dans le choix d’une palette sont les suivantes :
• le type de produit à transporter (nature du produit palettisé), le nombre et le poids des produits (charge nominale) – Exemples : pièces mécaniques, matériaux de construction, produits agroalimentaires, électroménager, etc. ;
• le conditionnement des produits transportés (Exemples : fûts cerclés ou non, big bags, bidons, bouteilles, boîtes, cartons, sacs, paniers, caisses etc.) et la répartition de la charge sur la palette (de façon uniforme ou partielle) ;
• la sensibilité des produits transportés à d’éventuelles reprises d’humidité (produits hydrophiles) ;
• les conditions d’utilisation et de stockage des palettes : palettes gerbées ou non sur plusieurs niveaux, stockage des palettes chargées (rack traditionnel sur lisses, par accumulation)etc. ;
• l’expression d’exigences environnementales particulières (exemple : sciages issus de forêts gérés durablement, réponse à la directive européenne 94/62/CE transposée en droit français portant sur les exigences liées à l’environnement – exigences sur la fabrication et la composition de la palette, sur sa réutilisation et sa fin de vie.) ;
• les exigences réglementaires (exemple : traitement NIMP15 etc..) ;
• les moyens de manutention qui seront employés pour les manipuler : transpalettes, chariots à fourches frontales, palettiseurs automatiques ;
• l’appartenance éventuelle à un pool fermé ou à un circuit logistique aux caractéristiques bien établies ;
• les conditions de livraison et de déchargement des camions de palettes.

PROPOSITION DE SOLUTION TECHNIQUE

Selon les cas, le fabricant pressenti peut être conduit à proposer à son client soit :

• des palettes « standard » ;

• des palettes spécifiques « sur mesure ».

Dans le premier cas, il peut s’agir de palettes qui répondent aux caractéristiques de pools ou à des standards « métiers ». A titre d’exemple, citons :

> Les palettes « VMF »

> Les palettes CP : 

> Les palettes GALIA : 

> Les palettes cimentières 

> Les palettes EPAL

Dans le second cas, il s’agit de palettes adaptées à des besoins particuliers, dont le dimensionnement est optimisé par des démarches d’éco-conception pour obtenir la meilleure réponse possible à la problématique fonctionnalité  Les points détaillés ci-après sont ceux qui peuvent figurer dans les propositions techniques élaborées par les fabricants de palettes qui, pour certains, utilisent des logiciels de conception permettant, entre autres :

• De calculer les charges maximales admissibles en fonction des conditions de chargement et d’appui envisagés,

• De dimensionner les composants de la palette et  les assembleurs,

• De déterminer l’élément le plus sollicité,

• D’établir des plans côtés de la palette.

CONTENU DE LA PROPOSITION TECHNIQUE

1 – Type et dimensionnement du format palette

2 – Tolérances dimensionnelles des sciages « bois vert »

3 – Usinage des éléments

4 – Bois et matériaux dérivés

5 – Qualité des sciages

6 – Humidité des sciages / séchage

7 – Tolérances dimensionnelles de la palette assemblée « bois vert »

8 – Assemblage

9 – Prestations optionnelles

10 – Traçabilité : marquage et identification

11 – Expédition / livraison

GLOSSAIRE

Bleuissement : défaut d’aspect plus ou

moins profond et étendu, provoqué par un

champignon, sans gravité pour la résistance

mécanique du bois, qui affecte particulièrement

certaines essences de pins et de peuplier.

Il apparaît au printemps, au changement

de saison, avec les premières chaleurs,

sur la grume restée sur le parterre de la coupe

ou sur les sciages restés empilés « verts ». Il va

du bleuissement superficiel de 2 à 3 mm de

profondeur, de couleur pâle, au bleuissement

profond de coloration plus foncée.

Bois ressuyé : l’état « ressuyé » n’est pas

précisément défini. Il correspond à des humidités

comprises entre 20 et 60 % ; le plus

souvent, les bois ressuyés ont une humidité

comprise entre 20 et 40 %. Il importe donc de

bien préciser cet état.

Bois « sec à l’air » : l’humidité correspondante

est celle de sciages lattés séchés à l’air

libre (ou sous hangar) sous nos climats. Dans

la pratique, le terme « sec à l’air » est souvent

utilisé pour des humidités comprises entre 18

et 25 %.

Bois « vert » : selon la norme NF B 51-002,

l’état vert correspond à une humidité supérieure

à environ 30 %. Dans la réalité, l’état

vert s’applique à des bois dont l’humidité

peut être supérieure à 60 %.

Cette appellation est ambiguë ; on utilise

également l’expression « bois frais de sciage »

(humidité élevée).

Chanfrein : coupe en biseau sur les arêtes

des semelles pour faciliter le passage des galets

de transpalettes.

Charge maximale admissible : capacité

de charge maximale, exprimée en kilogrammes,

dans une situation de chargement

définie (tenir compte d’un gerbage éventuel).

Charge nominale : capacité en charge,

exprimée en kilogrammes, la charge étant

supposée uniformément répartie.

Chevron : élément continu longitudinal situé

sous le plancher supérieur dont la hauteur

dépend du moyen de manutention employés

(chariots élévateurs et/ou des transpalettes).

• Claire-voie : espace ménagé entre deux

planches du plancher supérieur.

Coin coupé : coupe en biseau sur les

arêtes d’une palette. Peut aussi être appelé

angle abattu.

Dé ou plot : élément court, généralement

de section rectangulaire ou circulaire, placé

sous l’assemblage du plancher supérieur et

des semelles, qui ménage un espace pour

le passage des fourches du chariot élévateur

ou des transpalettes, la hauteur devant être

adaptée à l’outil de manutention.

Les dés peuvent être en bois massif ou en bois

moulé.

Dé en bois moulé : produit composé de

fines particules de bois compressées et amalgamées

entre elles. Certains dés et certaines

palettes sont fabriqués en bois moulé

(autre appellation dés agglo).

Dispersions de sciage : écarts par rapport

à une côte nominale engendrés par une déviation

de l’outil de coupe due à certaines

singularités (noeuds par exemple) du bois, et

plus particulièrement lors du sciage.

Éco-conception : intégration systématique

des aspects environnementaux dès la conception

et le développement de produits (biens

et services, systèmes) avec pour objectif la réduction

des impacts environnementaux négatifs

tout au long de leur cycle de vie à service

rendu équivalent ou supérieur (source : norme

AFNOR NF X 30-264).

Gerbage : mise en pile de palettes chargées,

sans recours à des étagères ou à des installations

de stockage à palettes.

Largeur : dimension de la traverse (palette

4 entrées) ou du chevron (palettes 2 entrées).

Longueur : dimension des planches du

plancher supérieur.

Traverse : élément horizontal reliant les dés

et les éléments de plancher.

NIMP15 : norme internationale pour les

mesures phytosanitaires ; cette norme décrit les

mesures phytosanitaires nécessaires pour réduire

le risque d’introduction et/ou de dissémination

d’organismes de quarantaine associés

aux matériaux d’emballage en bois brut

de conifères ou de feuillus (y compris bois de

calage) utilisés dans le commerce international.

Palette à 2 entrées : palette ne permettant

le passage des bras de fourche des engins

de manutention que sur 2 côtés opposés.

Palette à 4 entrées : palette permettant

le passage des bras de fourche des engins de

manutention sur les 4 côtés opposés.

Séchage artificiel : opération de séchage

effectuée dans un séchoir.

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